Souvent, de notre point de vue occidental, nous associons jardin zen à un jardin japonais, alors que les deux sont différents. On pourrait dire que le jardin zen est une sous-catégorie du jardin japonais. Cela est un peu comme associer les sushis comme la nourriture de base des japonais alors que ceux-ci les consomment de façon très exceptionnelle et apprécient la découpe d’un vrai chef.
Qu’est-ce qu’un jardin zen ?
Un jardin zen se définit grâce au minimaliste de sa structure et au bien-être qu’il apporte. Un jardin zen est souvent donc très petit et ne permet pas de s’y promener mais de le regarder, de l’admirer et d’éveiller ses sens. Souvent, celui-ci est au milieu d’un square, d’une courette, ou dans un espace peu propice à l’aménagement. Il est en général garni de chaises ou de bancs afin de le contempler et d’obtenir l’effet escompter : s’y perdre, se vider l’esprit, se relaxer et éloigner toutes les ondes négatives. Au Japon, il existe énormément de jardins zen, cet art de la période Song très représentatif de la région du Kansai. On n’en compte au moins 5 à Kyoto, une des 6 préfectures de la région comme le Jardin zen du Ryoan-Ji ou encore celui du Daisen-In.
Pour comprendre le but de ce jardin il faudrait revenir sur les principes du zen : éliminer tout le superflu, représenter la modestie et l’ouverture sur les symboles du monde. Le jardin représente tout à fait ces symboles, sa taille modeste, son vide très présent qui laisse place aux éléments principaux, souvent abstrait et de couleurs ternes afin de laisser divaguer l’imagination de chacun en désencombrant l’esprit. Au Japon, ils sont souvent autour des temples afin d’habiller mais ne pas prendre le dominant sur la symbolique du lieu. Il est donc en effet rare d’en trouver de vrais en France dans des lieux publics.
Comment reconnaitre un jardin zen ?
Le jardin zen est une partie d’un jardin, d’un patio, organisé de façon minutieuse et reprenant les thèmes des minéraux par exemple avec du sable, des graviers, de la roche disposée de façon réfléchie afin que le lieu puisse permettre l’apaisement, la méditation, l’évasion, le repos. Il est aussi composé d’élément naturel qui ne demande pas d’entretien spécifique comme la mousse, le bois et de temps en temps des arbustes à feuilles persistantes qui pourront durer dans le temps. Vous avez surement déjà vu ce genre de banc de sable ou gravier blanc finement ratissé, sur des bureaux ou dans des jardins d’entreprise, et bien cela est la version occidentale.
Contrairement au jardin japonais classique qui est un lieu souvent très arboré et autour de l’eau, le jardin zen est souvent aussi appelé jardin sec. C’est d’ailleurs son nom d’origine du japonais « karesansui ».
Les différences entre le jardin zen et le jardin japonais
Il faut savoir que les deux jardins sont bien tous les deux originaires du Japon mais n’ont pas du tout la même symbolique. En effet, un jardin japonais est un jardin de culte qui doit apporter la sérénité, la quiétude et représente une version de la nature dans un espace réduit et délimité tout comme l’est le jardin zen, mais les éléments présents dans ce jardin divergent. Le jardin japonais pourra être vallonné, présent dans de grands parcs et donc d’une certaine dimension qui amène à le traverser, traversé par un cours d’eau ou agrémenté d’une mare, fleuri par des plantes de saison qui donneront mille et une couleurs, des statuts pour représenter les dieux ou des symboles japonais. Ce sont là, les différences premières entre l’un et l’autre des jardins.
Où apercevoir des jardins zen à Paris ?
Il n’existe malheureusement pas de jardins zen a proprement parler à Paris malgré tous les temples, lieu de culte et centre dédié au pays du soleil levant. Vous pouvez en remarquer certains dans les jardins des spécialistes du paysagisme comme par exemple chez jardin japonais à Fontenay sous-bois ou encore dans les centres de yoga. En général, pour s’adapter à l’Occident, les styles de jardins sont mélangés et possèdent plusieurs thématiques des jardins japonais. Il existe 7 jardins japonais à Paris et proche banlieue.
Les règles d’un vrai jardin zen
Afin de réaliser au mieux un jardin zen et le rendre le plus agréable possible, voici quelques points clés à prendre en note :
- Organiser l’espace sous forme de plan afin de penser chaque élément avant sa création
- Utiliser le moindre espace de l’emplacement définit
- Vérifier l’orientation du jardin
- Ne donner pas trop d’informations à votre jardin, essayer de respecter une thématique et éviter le surplus de couleurs
- Organiser votre jardin de façon à pouvoir vous asseoir au milieu ou proche de celui-ci afin d’y réaliser votre méditation ou simplement vous relaxer. L’idéal serait un patio qui permettrait de profiter du jardin autant de l’extérieur aux beaux jours que de l’intérieur à travers des baies vitrées à la saison hivernale
- Choisissez méticuleusement les quelques plantes de votre jardin, bambous (attention à bien délimiter dans la terre leur emplacement car ils se prolifèrent), érable du Japon, Buis ou encore Bonsaï
- Entretenez votre jardin
Quels sont les autres types de jardin japonais ?
Il existe comme vous avez pu le comprendre plusieurs typologies de jardin au jardin que l’on a tendance à rassembler lors de leur reproduction chez nous en Europe mais ils sont pourtant bien différents :
Le jardin Zen : concentrer sur l’essentiel du courant bouddhiste et sur un paysage sec karesansui
Le jardin miniature : importé de Chine, il est basé sur la reproduction d’un paysage entier, vallonné, représentant des cours d’eau, des ponts, et d’espaces verdoyant apportant une touche de couleur, Tsukiyama-niwa
Le jardin du thé : lié à la cérémonie du thé il est un chemin de verdure que l’on parcourt grâce à des pas japonais agrémentés de lanternes et de bassin en pierre, Cha-niwa
Il en existe d’autres moins présent comme le tsubo-niwa jardin de cours, funa-asobi, le jardin au cœur d’un étang, shūkeiyen jardin conçu autour d’une chute d’eau, hiraniwa grand jardin plat situé aux abords d’un temple ou palais…